🎵 MUSIQUE I SILDA, UNE ARTISTE SOLAIRE ET GÉNÉREUSE.
PAR RÉGIS PENHOËT - 08.05.2023
Silda, présentez-vous un peu à nos lecteurs.
SILDA : Je m'appelle Silda je suis auteure compositrice musicienne, ma musique se définit dans la pop-folk et je dispose d'un instrument phare nommé la kalimba. Ce petit instrument en provenance d'Afrique, autrefois constitué de lamelles de bambou et dorénavant pourvu de lamelles métalliques, est mon accompagnateur de prédilection.
Je vais de prime abord m'adresser à la femme. Comment vous décririez-vous en trois adjectifs ?
SILDA : Je pense pouvoir dire que je suis avant tout musicienne déterminée et spontanée.
Parlez-nous de votre premier single "C'est beau d'aimer" dont la sortie officielle avait lieu le 15 mars dernier...
SILDA : En effet le titre est sorti le 15 mars sur les réseaux mais était déjà disponible sur les plateformes musicales depuis le 24 février dernier. Il s'agit d'un clip live session accoustique tourné à la campagne par ma réalisatrice Philippine. Je souhaitais y retranscrire un univers rustique avec la paille, des couleurs chaudes et un cadre intimiste propres à mon univers musical mais aussi à celui de mes jeunes années. J'y suis accompagné de mes musiciennes que je souhaitai officiellement présenter (à l'exception de ma violoniste). Avec une volonté de m'entourer uniquement de femmes et de faire passer le message que celles-ci ont tout autant leur place dans la musique que leur alter ego.
Quel message voulez-vous faire passer au travers de ce titre ?
SILDA : J'écris beaucoup de chansons sur le thème de l'amour déçu et pour ce titre, je voulais quelque chose de plus positif, évoquer des relations durables. Bien que j'aime toujours y ajouter un brin de nostalgie dans mes textes, le titre ''C'est Beau d'Aimer'' prône en premier lieu le bonheur que peut procurer le sentiment amoureux lorsqu'il est réciproque et issu d'une relation saine et épanouie. Je voulais aussi proclamer au travers de cette chanson, que les chansons d'amour ne finissent pas toujours mal. (clin d'oeil aux Rita Mitsouko qui précisent bien "en général" )
Où puisez-vous votre inspiration musicale ?
SILDA : Je dirais qu'approximativement 70 % de mes textes sont basés sur moi et sur mes propres expériences de vie. Parler de soi, lorsque l'on est jeune, est selon moi plus abordable. Au fil de mon évolution personnelle et musicale, Je serai sans doute plus à même d'écrire de composer et d'évoquer le monde qui m'entour. Cela étant je garde 30 % de mes textes qui évoque des sujets de société tels Le sujet du bonheur à l'école, de trouver sa voie dans ce monde qui peut nous paraître trop grand, je m'inspire pour cela de documentaire à la télé de rencontres que je peux faire ou encore d'écoute musicales diverses.
LORSQU'UNE ARTISTE RENCONTRE SON INSTRUMENT...
Nous avons déjà évoqué votre kalimba qui vous accompagne sur ce titre : pouvez-vous m'expliquer la rencontre entre vous et cette instrument ?
SILDA : Ce fut un pur hasard de la vie, et ce un jour de confinement où en consultant internet, je suis tombée sur une publicité parlant de cet instrument singulier au son très doux, très intime et je me suis aussitôt dit "Whaou ! Il me le faut ! ": je l'ai immédiatement commandé et, dans la foulée j'ai posté une vidéo sur mon compte Instagram dans laquelle je reprenais le célèbre titre " Nous " de Julien Doré et ce dernier a visiblement été interpelé puisqu'il m'a instantanément proposé un duo virtuel sur l'album " Aimée Encore " qui est sorti en 2021, puis il m'a proposé de l'accompagner sur quelques scènes avec lui.
En somme, c'est cet instrument qui m'a permis de me faire connaître du grand public.
Qu'est-ce qui vous a donné l'impulsion de vous lancer dans la musique ?
SILDA : J'ai commencé à chanter à l'âge de 12 ans. A l'époque je possédais une petite guitare mais je n'y arrivais pas et un jour j'ai découvert le fabuleux instrument qu'est le piano par le biais d'une voisine qui me laissait y jouait tous les soirs. Par la suite, et après maintes revendications auprès de mes parents, je suis parvenue à obtenir un synthétiseur et lors du départ de mon grand-père, j'ai écrit ma première chanson qui m'a servi d'exutoire.
Pour la petite anecdote, chanter pour moi c'est toujours fait en secret. J'avais peur que le monde adulte vienne briser ce rêve, que les conseillers d'orientation ne comprennent pas que ce métier puisse être accessible. Ce n'est qu'à 18 ans que j'ai officiellement assumé ma volonté de travailler dans la musique. C'est un univers qui n'est pas forcément très accessible mais lorsque l'on possède un rêve je pense qu'il faut y croire et se battre jusqu'au bout.
Quelles sont vos aspirations musicales actuelles ou plus anciennes ?
SILDA : Parmi les artistes qui m'inspirent tout particulièrement je peux vous citer quelques noms. Tout d'abord, j'évoquerais Vianney dont je me sens relativement proche, que ce soit dans l'orchestration de sa musique, dans son art de poser les mots ainsi que par les sonorités générales de ses compositions. Et dans un second temps, je vous parlerais de " Pomme " qui, musicalement, nous livre un univers très intimiste avec un instrument singulier qu'est l'autoharpe (piano-accordéon) qui l'accompagne, laquelle nous plonge dans un univers ô combien envoûtant.
Vous avez eu l'occasion d'effectuer les premières parties de moult artistes de la nouvelle scène française (Amir, M, Julien Doré, Vianney, pour ne citer qu'eux). Comment se sont déroulées ces rencontres forcément passionnantes entre mélomanes passionnés ?
Eh bien, je dirais qu'elles ont toutes été au combien enrichissantes. J'évoquerai en premier lieu la rencontre avec Vianney qui s'est déroulée en 2017. J'ai passé la journée avec lui, nous avons beaucoup discuté musique et passé des moments très privilégiés avant notre fameux duo le soir-même.
Pour la rencontre avec Amir, ce fut dans le cadre d'un concours au Zénith de Strasbourg que j'ai eu le privilège de chanter avec lui, c'est un humain incroyable : il m'a donné énormément de conseils pour ma carrière à propulser.
En ce qui concerne ma rencontre avec Julien Doré, j'ai eu l'opportunité de faire trois dates au Zénith avec lui. Il s'agit d'un véritable coup de cœur musical et nous sommes toujours en contact, c'est avant tout un artiste incroyablement humain.
Globalement, je dirais que tous les artistes avec lesquels j'ai pu collaborer en première partie sont particulièrement accessibles, humbles, et possèdent une simplicité d'artiste qui ont fait grandir la jeune chanteuse que je suis.
UNE ARTISTE A SUIVRE !
Un premier EP est prévu à l'automne prochain. Pouvez-vous nous en dévoiler quelques informations en exclusivité ?
SILDA : Pour l'heure, je suis toujours en studio d'enregistrement afin de peaufiner les titres ainsi que les arrangements musicaux. Il y aura cinq ou six titres dans cet EP qui parle essentiellement du passage de l'adolescence à l'âge adulte. Il relate aussi les premières déceptions amoureuses, le poids de la responsabilité lorsque l'on devient maître de sa vie, la découverte de la réalité qui n'est pas toujours en adéquation avec l'idéal que l'on avait rêvé lorsque l'on est enfant. Bref, des sujets qui parlent à tous.
Un certain contraste s'y établit entre les mélodies relativement entraînantes et les textes qui eux abordent principalement les désillusions. C'est une volonté personnelle de faire cohabiter deux ambiances, à l'image des deux visions qui se posent à cette période charnière de la vie : notre regard d'enfant et celui d'adulte.
Quelles sont les messages que vous souhaitez faire passer au travers de votre univers musical ?
SILDA : Tout d'abord, la notion de l'espoir. Ensuite l'optimisme ainsi que l'accomplissement ont toute leur place dans mes textes. Je veux faire passer le message que l'on peut réaliser ses rêves et que même lorsque l'on traverse une mauvaise passe, il faut garder une petite voix dans un coin de sa tête qui nous dit " ça va aller! ", que de belles choses vont se produire et qu'il faut savoir sortir de sa zone de confort et défoncer les portes qui ne sont pas forcément ouvertes devant nous.
Avant de nous quitter pouvez-vous nous parler de votre actualité dans les mois à venir, les scènes où nous pourrions vous voir vous produire ?
SILDA : J'ai notamment deux premières parties dans le courant du printemps. D'abord avec le groupe " Cats on Trees " le 1er avril dans l'Aisne, puis le 6 Mai avec le rappeur Kikesa à Charlesville Mézières dans le cadre festival étudiant.
Petite question anecdotique : quelle est votre chanson du moment ? Celle que vous pouvez écouter tous les jours et qui vous donne le smile ?
SILDA : Je dirais… " Cosmic love " de Florence and the machine car l'artiste y joue de la harpe, instrument que j'affectionne particulièrement et auquel je joue à l'occasion, dans un univers plus rock.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?
SILDA : Je dirais principalement de pouvoir continuer à défendre mes projets, d'exprimer mes émotions au travers de mes chansons et d'effectuer toujours plus de scène car la rencontre avec le public est un moment privilégié pour un artiste.
Un grand merci à vous Silda de nous avoir accordé cette interview dans un moment alliant simplicité et convivialité.
N'hésitez pas à nous transmettre votre actualité afin que nous relayons l'info avec grand plaisir dans notre magazine.
L'AVIS DE LA RÉDACTION
J'ai beaucoup apprécié la découverte de cette artiste d'une grande gentillesse et d'une grande accessibilité sur le plan humain. Le contact fut très agréable et l'échange très enrichissant.
Concernant sa musique (que j'ai découvert en même temps que l'existence du kalimba, instrument que je trouve incroyablement solaire et aux notes envoûtantes), je l'ai trouvée pleine de grâce et de finesse. La voix douce de Silda pose les mots avec une délicatesse telle que l'on prend bien le temps d'écouter chacune des paroles émises et cela permet de se mettre dans sa bulle, il s'agit comme d'une parenthèse enchantée... et en chanson !
Il me tarde d'entendre ses prochains titres et je souhaite une belle et longue carrière à cette artiste dont on va assurément entendre parler plus encore d'elle dans les mois et les années à venir.
Nous ne manquerons pas de vous communiquer ses prochaines actualités musicales et, pour l'heure, je vous propose de nous quitter sur l'extrait acoustique de " C'est beau d'aimer ", clip tourné dans une ambiance apaisante et ô combien réconfortante.