🍿CINÉMA I LES 10 SÉRIES INCONTOURNABLES DE MES ANNÉES TÉLÉPHILES (2/2)
PAR RÉGIS PENHOËT - 20.03.2023
LE CONCEPT AMICAL DES SIX DOIGTS DE LA MAIN
Je ne peux pas émettre une liste des séries qui ont marqué ma jeunesse (façon de parler car je n'étais pas si jeune que ça !) sans parler de LA série incontournable lorsque l'on veut se remonter le moral et qui traverse les générations sans prendre, selon moi, la moindre ride !
Allez, place aux indices ! Si je vous dis notamment :
- Six amis inséparables
- Central Perk
- La réplique ''Mais on avait rompu !''
Vous me dites sans l'ombre d'un doute.... Friends évidemment !
C'est une série qu'on n'a nul besoin de présenter tant sa popularité au fil des années ne s'est jamais étiolée.
Je dirais même que c'est LA sitcom la plus connue et surtout la plus appréciée, même si ça fait bientôt vingt ans qu'elle s'est arrêtée. Comment oublier les tribulations humoristiques de Rachel, Ross, Monica et toute la clique ? Impossible ! Personnellement, j'ai découvert cette série sur le tard si j'ose dire et depuis j'ai dû la visionner à cinq reprises !
Pour tout vous dire, je me marre encore tout seul lorsque je repense à la cultissime scène où Ross se trompe de prénom le jour de son mariage en nommant sa future promise avec le prénom de son ex-dulcinée... Et des scènes d'anthologie comme celle-ci, je peux vous en citer une bonne dizaine, c'est d'ailleurs l'une des forces majeures de cette série : la scène de l'Unagi, la partie de foot-ball au Central Perk, le déménagement du canapé dans l'escalier, mais aussi l'apparition de nombreux guests : Bruce Willis, Julia Roberts, Brad Pitt ou encore JCVD !
L'autre atout phare de cette série se trouve indéniablement dans son casting et l'ensemble de ses personnages hauts en couleurs qu'ils interprètent. On se reconnaît forcément toutes et tous dans les traits de caractère des personnages ( il existe du reste des sondages pour savoir de quel « Friends « on se sent le plus proche ).
Et si dans un épisode, on se sent plus en lien avec Chandler (oui, on peut tous sortir des vannes pourries), le lendemain on pourra avoir davantage de similitudes avec le personnage complètement barré de Phoebe (ma préférée avec son tube ''Tu pues le chat''), ou une autre fois avec le côté rationnel de la despotique Monica. J'irai même plus loin en affirmant, peut-être à tort, qu'on est toutes et tous, à un moment donné, semblables à l'un des personnages car ils sont à notre image, imparfaits et humains.
A noter que l'on assiste à l'évolution professionnelle et personnelle de ces personnages ô combien attachants et cela renforce nos « liens « avec eux car, à l'instar de chacun d'entre nous, ils vivent des déconvenues et ne tombent pas de suite sur le bon numéro et / ou le bon poste. ?Et ces personnages ont justement des profils professionnels suffisamment atypiques pour se démarquer des personnages des autres séries : une masseuse / chanteuse à ses heures perdues, un comédien raté atterrissant dans un soap-opéra indigeste, un paléontologue et, le meilleur pour la fin, un homme travaillant dans un bureau autour des chiffres mais on ignore l'intitulé exact de sa profession, ce qui vaudra d'ailleurs l'une des scènes-phare de la série où, au cours d'un pari, les filles perdent leur bel appartement au profit des garçons, lesquels possèdent comme animaux de compagnie.... un canard et un poussin ! Rien que cette anecdote donne le ton enlevé de la trame scénaristique !
Enfin, un des autres atouts incontournables de la sitcom et de conserver des piliers visuels permettant au téléspectateur de reconnaître la série lorsqu'il zappe :
- Les lieux de tournage : grosso-modo, les trois quarts des scènes sont tournés dans trois lieux très reconnaissables et propres à la série : leur café, le Central Park, qui demeure à l'identique durant toute une décennie (avec toujours le même serveur laconique, amoureux transi de Rachel)
- L'appartement des filles, dans une ambiance très ''frenchy'' notamment leur grand poster mural cerné de murs de couleur parme.
- L'appartement des garçons, bien moins coquet, avec les divers fauteuils relaxants qui possèdent leur propre histoire ainsi qu'un baby-foot qui trône au milieu du coin cuisine en lieu et place d'une table.
- Les titres des épisodes qui commencent toujours par ''Celui qui'' personnalisent le style de la série.
- Le générique, inchangé en l'espace de dix ans, et qui, dès les premières notes des Rembrantz, donne le ton humoristique de la série. A noter également les images tournées devant la fontaine, très reconnaissables, ou encore la police du titre.
Tous ces détails sont conservés et participent à l'ancrage collectif et s'il est une certitude incontestable, c'est que Ross, Rachel, Phoebe et toute la clique restent les meilleurs amis télévisuels dont on puisse rêver !
LES ÉVADÉS LES PLUS SEXY DE L'OUEST
Direction notre septième série décryptée ci-dessous. Et pour ce faire, place aux traditionnels indices ! Si je résume cette pépite avortée en trois points :
- Tatouage corporel
- La prison de Fox River
- Relation fraternelle
Je parie....euh... un dollar que vous avez d'ores et déjà décelé à quelle série, déclinée en quatre saisons, avant une cinquième sortie huit ans après son dénouement initial, et qui a pour rôles principaux deux frères, des anti-héros aux muscles saillants, lesquels sacrifieraient leur vie pour sauver l'autre, sachant qu'ils ne sont généralement pas en déroute en même temps !
Quelle chance ont-ils !
Trêve de suspense excessif, il s'agit de la série Prison Break, laquelle a été diffusée pour la première fois sur M6 en 2006 et qui démarrait par un générique inoubliable chanté par le rappeur Faf La Rage intitulé « Pas le temps « et qui aura fait les bonnes affaires de la chaîne musicale durant les premières années de diffusion.
Sauf que, hélas comme c'est le cas très régulièrement pour ses consœurs américaines, la série ayant pour principal cadre d'action l'univers carcéral souffre d'un sacré bémol : le scénario original est écrit pour s'étaler sur une saison et dès lors qu'il faut reconduire la série, succès oblige, les scénaristes sont contraints d'inventer des rebondissements sans queue ni tête afin de faire perdurer la poule aux œufs d'or. Cependant les téléspectateurs ne sont pas dupes et tourneront le dos à cette série au terme de la troisième saison, considérant à juste titre que les événements partent dans tous les sens et que l'ensemble est dénué de toute cohérence.
Dans ce cas, pourquoi, me direz-vous, ressens-je la nécessité de faire figurer cette série dans mon top ? Eh bien tout simplement parce qu'elle m'a marqué, du moins la première saison, et que j'ai trouvé son fil conducteur très bien... ficelé ! Pour mémoire, Michaël Scofield, le héros à la gueule d'ange, avait choisi de se faire incarcérer dans le même centre pénitencier que son grand frère Lincoln, lequel purgeait une peine de prison et s'apprêtait à être exécuté, soupçonné ( à tort ? ) d'avoir ôté la vie au frère de la présidente des Etats-Unis.
A l'époque, j'avais trouvé cette histoire touchante et plutôt bien amenée, avec, en guise de ressort scénaristique, la découverte de son incroyable tatouage sur le torse et dans le dos qui représente les plans de la prison où il séjourne et dont il s'apprête à faire son frère, avant que celui-ci ne finisse dans le couloir de la mort ! Une pléthore de personnages forts fait également son apparition et participe à notre attachement pour la série : la Doctoresse de prison Sara Tancredi, secrètement éprise du héros et que l'on croira durant un temps décapitée, le séducteur Fernando Sucre, co-détenu et compagnon de cellule de Michaël qui prendra part au projet d'évasion afin de retrouver sa dulcinée, ou encore l'affreux T-Bag, autre pensionnaire de la prison, un personnage hautement sadique qui lui aussi se greffera au plan d'évasion et que l'on aura plaisir à détester.
Si, sur le papier, cette série s'avère incroyablement prometteuse, force est de constater qu'elle s'essouffle dès la troisième saison puisque le scénario se répète pour justifier l'existence-même de l'intrigue, à savoir la volonté d'évasion de prison, raison incongrue qui explique que tous les protagonistes se retrouvent encore en cellule !
En définitive, on retiendra que cette série peut entrer au Panthéon des très nombreuses séries issues des années 2000 possédant un excellent pitch de départ mais non adapté à perdurer dans le temps. A découvrir pour les amateurs de séries d'action à forte densité de testostérone et de scénarios abracadabrantesques.
LE CRIMINEL Ô COMBIEN ADULÉ
On poursuit notre pèlerinage dans les productions télévisées du passé en évoquant une autre série phare des années 2000 que j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir car elle remettait en cause le rapport manichéen que l'on peut avoir, inconsciemment, lorsque l'on est téléspectateur.
Pour vous faire deviner cette antépénultième pépite, ne me reste qu'à vous communiquer les indices suivants :
- Psychopathe
- Logo de la série ensanglanté
- Le Yin et le Yang
Vous aurez certainement reconnu l'inénarrable personnage central qui se dissimule derrière ces quelques indices, j'entends bien sûr parler de Dexter, personnage de la fiction éponyme, lequel est interprété par un Michaël C. Hall ô combien angoissant.
En premier lieu, ce qui m'a de suite plu dans cette trouvaille, c'est l'idée des scénaristes de cesser de se focaliser sur les personnages gentils et charismatiques ( pour ne pas dire beaux, musclés et finalement sans intérêt ) pour se concentrer sur l'anti-héros par excellence !
Dès les premières minutes du show, on assiste à un meurtre sanglant, perpétré par le personnage central dont on s'apprête à suivre les péripéties et dont le crime reste impuni. Nul doute que cela change des traditionnelles séries policières où les « méchants « sont toujours appréhendés et / ou punis en conséquence... à mon grand désarroi car selon moi la justice possède plusieurs vitesses. ( À noter qu'ici le terme méchant étant ici à modérer car celui-ci peut, selon les points de vue et les cas de figure, s'avérer davantage victime que sa victime elle-même, et vice-versa. Mais nous ne nous étalerons pas sur le sujet ! )
Parmi les indéniables atouts de la série sanglante, on mettre en avant le choix des producteurs à ne réaliser que douze épisodes par saison, soit la moitié de ce qui relie à l'accoutumée le contrat d'une série avec une chaîne de télévision. Cela représente selon moi un certain avantage car la scénarisation y est renforcée en terme d'action et de vitesse de croisière. Aucun temps mort n'est à déplorer dans cette série qui s'étale certes sur huit saisons, mais qui ne détient pas plus d'une centaine d'épisodes. L'aspect qualitatif passant bien au-delà du quantitatif.
L'autre force du programme est bien évidemment son personnage central, Dexter Morgan, qui possède de bien multiples facettes le rendant fascinant, déconcertant, touchant, terrifiant ou encore... rassurant ! Voilà un bien complexe paradoxe pour un serial-killer ! Sauf qu'il ne s'agit pas d'un tueur en série ordinaire puisqu'il ne choisit ses victimes qu'en fonction de leurs méfaits ou crimes commis. Vous l'aurez saisi, on peut dès lors ressentir un certain soulagement à savoir que notre « héros « va exterminer la vermine avant qu'elle n'ait l'opportunité de causer du tort à nouveau. C'est alors notre propre rapport au bien et au mal qui se pose : considère-t'on que la loi du Talion se justifie dès lors que les limites ont été franchies ? Ou à contrario pense-t'on au fond de soi que les crimes de notre héros Dexter sont abjects et qu'il mérite la pire de sentences ?
L'ultime force de la série, outre son rythme relativement avancé, c'est sa diversité de styles qui est à saluer dignement. Si la trame de fond est d'ordre policier et psychologique, les scénaristes n'en ont pas pour autant omis deux autres ingrédients faisant recette dans l'univers des séries : l'aspect romanesque est effectivement très présent grâce aux histoires de cœur (on ne descendra pas en dessous de la ceinture) de notre tourbillonnant Dexter mais aussi de celles de son incorrigible sœur qui accumule les ratés en la matière.
Et ces moult affaires romantico-romanesques sont saupoudrées d'un omniprésent humour pince-sous-rire qui n'est pas pour nous déplaire ! J'ajouterais même mon grain de sel en précisant que l'humour noir dans le cadre des crimes macabres commis par Dexter favorise plus encore le côté barré de l'intégralité de la série, pour notre plus grand plaisir !
C'est une pépite à consommer sans modération et surtout sans culpabiliser un instant d'y éprouver un plaisir coupable ! Dexter représente un peu notre part sombre : il fait ce que l'on rêve tous de faire à un moment donné, même si notre sens de la morale le réprouve : à savoir ses pulsions démoniaques ! PS : merci d'oublier ces derniers mots si vous ne vous sentez pas concernés car... euh... moi non plus... C'est é-vi-dent !
L'ART DE LA MANIPULATION PASSIVE
Sans plus attendre, nous passons à l'avant-dernière série de ce classement consacré aux séries-fleuve de notre jeunesse, et pour ce faire, place à une saga qui a littéralement redistribué les cartes des genres lors de son démarrage au sommet en 2004.
Si je vous dis :
- Série 100% féminine (dans l'esprit, pas dans la distribution)
- Un quartier résidentiel
- Une voix-off venue d'outre-tombe
Nul doute que vous aurez reconnu les principaux ressorts de la renversante série Desperate Housewives, laquelle a considérablement marqué son empreinte en s'imposant comme une série donnant la part belle à un groupe de femmes quadragénaires, en prime-time qui plus-est, et laissant à la gent masculine les rôles secondaires et / ou effacés, le tout sur un ton humoristique désopilant et en agrémentant son scénario de rebondissements en cascade, faisant fi d'une certaine crédibilité.
Nous voilà donc plongés au cœur de Wisteria Lane, quartier huppé de Fairview (inutile de chercher sur Wikipédia où se trouve cette jolie contrée puisqu'il s'agit d'un nom fictif) où des femmes aux destins parfois désespérants se serrent les coudes entre voisines pour affronter les aléas de leurs vies... qui s'avèrent tout sauf monocordes ! Présentons d'abord ces quatre drôles de Dames : une femme partagée entre son mari dogmatique et sa romance extra-conjugale avec son jardinier un brin bellâtre, une autre, maniaco-dépressive à ses heures perdues, mais qui tient à sauver les apparences en affichant un inquiétant sourire de façade et apparaissant aux yeux de ses voisins comme la parfaite mère au foyer, une troisième qui jongle tant bien que mal entre ses trois jumeaux infernaux, un bébé, un mari aux abonnés absents et un travail qui implique beaucoup de responsabilités, et la dernière n'est pas en reste puisqu'elle enchaîne les catastrophes après un mariage raté l'ayant laissé mère célibataire, celle-ci tente par tous les moyens de trouver l'amour et semble avoir jeté son dévolu sur le plombier du quartier, le ténébreux Mike Delfino.
Le pitch de base donne d'entrée de jeu le ton très féministe du show, et pourtant, cette série n'a guère pour vocation de défendre uniquement le point de vue de la femme et de jeter le discrédit à la gent masculine. Bien souvent, ce sont les femmes qui, au cœur des intrigues, provoquent des coups bas et autres péripéties plaçant alors les hommes dans un rôle de victimes collatérales, ce qui est plutôt osé dans le courant actuel, et cet aspect non consensuel est quelque chose que j'apprécie au plus haut point.
La première force de la série à son arrivée sur nos petits écrans est son incroyable synopsis : la voisine de nos quatre héroïnes se suicident à son domicile et c'est un véritable vent de panique qui se propage dans le quartier afin de connaître les sombres secrets qui se dissimulent sous cet acte de forte détresse, d'autant qu'il s'agissait de la voisine dont la vie de couple paraissait la plus paisible. Dès lors, les premiers soupçons se portent « logiquement « en direction du veuf, Paul Young, lequel affiche un mutisme plus que déconcertant. A côté de ce scénario empreint d'un fond mystérieux, les intrigues parallèles s'avèrent bien plus enlevées et humoristiques et on navigue sans cesse entre différents styles de narration qui permet de ne pas voir le temps passer. Enfin, le téléspectateur est guidé par un narrateur plus qu'inattendu, à savoir... Mary-Alice Young, récemment défunte et s'amusant à décrypter les pans de vie de chacune de ses amies et anciennes camarades de voisinage. Plutôt originale et cela permet de relativiser et mieux appréhender certains événements survenant aux protagonistes. Cela confère en outre un caractère omniscient au téléspectateur qui a le sentiment d'être seul dans la confidence des petits secrets de Wisteria Lane, et c'est là le caractère fort de cette série mélo-drama-comique.
Si au départ on ne pourra que se réjouir des aventures loufoques et / ou dramatiques de nos héroïnes, au fil des saisons, l'inspiration des scénaristes va finir par s'étioler car, comme la plupart de ses consœurs, Desperate Housewives n'échappe point à la règle du l'appauvrissement de son scénario dont la qualité ainsi que la crédibilité s'affaiblissent au fil des saisons. La principale justification : la volonté de prolonger, faisant fi de l'intérêt réel de la série, une série aux audiences qui cartonnent en écrivant des scénarios qui perdent de leur saveur : on assistera notamment à une tornade jugée la plus grotesque dans le domaine de la fiction TV, un personnage central qui perd la vue à priori définitivement et qui la retrouve quelques semaines plus tard sans raison apparente, une quête à un dangereux psychopathe qui aboutira par la découverte de son auteur, lequel n'était qu'un simple figurant ou encore l'arrivée de nouvelles voisines, dissimulant elles aussi leurs secrets inavouables, mais qui manqueront, pour la plupart d'entre elles, de suffisamment de charisme pour s'imposer dans le show.
La conclusion de cette série aux multiples facettes est sans appel : lorsque l'on détient, à l'instar de Marc Cherry, son créateur, la recette d'un joli succès télévisé, il ne faut pas abuser d'une pléthore d'ingrédients au point rendant votre mets indigeste voire d'entraîner l'overdose !
Un conseil s'impose si vous souhaitez découvrir / redécouvrir cette pépite télévisée : arrêtez-vous dès que vous sentez que l'overdose pointe le bout de son nez. Pour ma part, je considère que la série vaut le coup d'œil sur les saisons 1 à 5.
L'ESPIONNE CATWOMAN N'A QU'A BIEN SE TENIR...
Ca y est ! L'heure est d'ores et déjà venue d'évoquer l'ultime série qui va clore ce chapitre empli d'une certaine nostalgie. Et je me dois pour ce faire de dénicher un ultime trésor télévisuel qui a hanté nos soirées du week-end sur M6. Allez, place aux indices révélateurs :
- Trilogie du Samedi soir
- Agent de la CIA
- Espionne similaire à Lara Croft
Alors alors, mes merveilleux indices vont auront-ils permis de vous remémorer la série phénomène débarquée sur nos écrans en 2001 et ayant propulsé deux de ses acteurs vedette au sommet du septième art, j'ai nommé Jennifer Garner et Bradley Cooper ( ce dernier étant plus connu encore depuis son passage dans la trilogie « Very Bad Trip « ). Je parle bien sûr de la série Alias !
De prime abord, je vous avoue ne pas avoir été emballé par le synopsis : une étudiante se fait recruter par un organisme qu'elle pense être la CIA pour s'occuper d'affaires épineuses. Je m'attends dès lors à une série « teenagers « pas du tout porté sur la crédibilité de la narration mais voulant mettre en scène une jeune femme qui va résoudre je ne sais combien de crimes, faisant fi du caractère utopique de l'ensemble. Eh bien j'avais tout faux !
En réalité, la trame de fond tient la route et on se retrouve très vite agréablement embarqués dans cet imbroglio mêlant infiltration, espionnage et jolies scènes d'action avec une Sydney Bristow qui joue le jeu de la couverture avec talent ! Les intrigues sont plutôt bien ficelées et les personnages bien retranscrits, qu'ils soient antipathiques comme un certain agent double Arvin Sloane, touchants comme l'informaticien Marshall ou charismatique et jouant le parfait joli cœur à l'instar de l'agent de la CIA Michaël Vaughn et nous prenons plaisir, épisode après épisode, à tenter de démêler le vrai du faux dans ses histoires d'espionnage / contre-espionnage où un seul mot d'ordre semble régner : le mensonge !
Reste que la série a su se renouveler au fil des années pour ne jamais lasser le téléspectateur et toujours lui réserver une surprise inédite au bon moment. On se souviendra notamment du come-back des plus improbables effectué par le personnage de Irina, la mère de Sydney, prétendue défunte ou de la fin tragique de la colocataire et meilleure amie de notre espionne qui est froidement assassinée par un organisme lequel parvient, grâce à un dessein fantaisiste, à conserver son clone pour qu'il s'infiltre dans la vie de notre héroïne. Absurde mais suffisamment bien amené pour que l'on y croit !
L'autre force de ce programme est d'avoir réussi le tour de force, là où bon nombre de ses consœurs échouent, de mettre un terme à la série avant qu'elle ne s'essouffle. C'est ainsi qu'au bout de cinq saisons, les aventures de Sydney s'interrompent pour notre plus grand, et plus rassurant, plaisir.
Clap de fin ! C'est déjà l'heure de sortir vos mouchoirs car nous arrivons au terme de cette liste, bien entendu non-exhaustive, des quelques productions qui auront marqué d'un fer rouge mes visionnages télévisés. Je ne doute pas un instant qu'une pléthore d'autres séries auraient pu être citées et que vous-mêmes avez vos propres petits bijoux qui vous servent à agrémenter vos longues soirées cocooning sur le canapé au coin du feu avec tasse de thé à gauche, et petit ballotin de chocolats à droite. Ce qui est de bon augure en cette fraîche saison !
N'hésitez pas à partager vos sources de plaisir télévisé, qu'elles soient ''rétro'' comme celles citées ci-dessus, ou bien modernes et / ou issues de Netflix et consort, directement en commentaires. C'est essentiel de s'échanger de bons tuyaux !