🎵 MUSIQUE I LA FRENCH POP DE RÉMI GUIRAO.
P A R R É G I S P . - 1 3 . 0 2 . 2 0 2 3
Je vous propose de découvrir Rémi Guirao, nouvelle étoile montante de la chanson française au travers d'une interview que j'ai eu le plaisir d'échanger avec ce jeune grenoblois, auteur-compositeur interprète, qui est d'ores et déjà à l'origine de deux titres particulièrement appréciés sur internet, et porteur d'un univers musical indémodable : la variété française.
Rencontre.
Présentez-vous un peu à nos lecteurs...
RÉMI : Je m'appelle Rémi Guirao, j'ai 26 ans et je suis chanteur de profession. J'ai d'abord évolué dans l'univers du rock, notamment au sein d'un groupe, puis l'idée m'a trotté dans l'esprit que je pourrais à mon tour écrire et composer des chansons dans la langue de Molière, une langue que j'affectionne tout particulièrement car pleine de charme et de finesse. Je voulais écrire de la nouvelle variété française, une façon de rendre hommage à plusieurs de mes idoles ayant bercé mon enfance. L'idée de mettre en musique et d'arranger des compositions pour proposer par la suite un album intégralement fait de chansons françaises, des chansons aux sonorités et textes proches de tout ce qui a pu se faire musicalement entre les années 70 et la fin des années 2000, c'est mon projet. Pour l'heure, celui-ci a d'ores et déjà commencé puisque depuis deux ans, je m'active à l'enregistrement de plusieurs de mes titres à l'instar du premier single disponible depuis plusieurs mois déjà, à savoir le titre ''Nous irons tous les deux''.
Pourriez-vous vous décrire en trois mots ?
RÉMI : Euh... Je n'ai le droit qu'à trois mots ! C'est amusant.... et déstabilisant à la fois. Moi aussi j'aurais une question : je suppose qu'il s'agit de citer trois adjectifs pouvant me qualifier au mieux, mais... doivent-ils obligatoirement être mélioratifs ou bien je peux en choisir des péjoratifs ? (rires) Plus sérieusement, puisque nous évoquons le contexte musical, je vais rester sur ce crédo et vous dire que ma musique se veut : Généreuse, Nostalgique et Joie de vivre (certes c'est trois mots mais on va l'accorder !)
Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer ?
RÉMI : Pour répondre à votre question, je relaterai le souvenir qui me vient instantanément à l'esprit : j'avais 10 / 11 ans lorsque j'ai commencé à récupérer une vieille guitare appartenant à mon père et à gratter dessus pour accompagner ma voix. J'apprenais par mimétisme en simulant être aux côtés du groupe ACDC alors que leurs clips défilaient sur l'écran de mon poste de télévision. Pour l'anecdote, j'avais même acheté un débardeur ainsi qu'un béret pour être totalement connecté au groupe !
Chanter était-il votre rêve d'enfance ?
RÉMI : Oh que oui ! Je rêvais de devenir le nouveau Cabrel ou un membre d'un groupe semblable à celui formé par ACDC ! Mais, pour être honnête, j'avais aussi une autre passion étant enfant : je voulais devenir cuisinier. «
Votre réponse arrive à point nommé pour la prochaine question que je m'apprêtais à vous poser : si vous n'aviez pas poursuivi cette voie artistique, qu'auriez-vous désiré faire dans votre vie professionnelle ?
RÉMI : Je vous répondrai tout naturellement cuisinier ! Il faut dire qu'à mes yeux, la musique et la cuisine sont étroitement liées. Ce sont deux arts avec deux accords semblables. Il s'agit toujours de mélanges, de couleurs, d'images poétiques… un véritable parallèle est visible entre ces deux pratiques. J'aime l'analyse de ces deux arts, et je me retrouve autant dans l'un que dans l'autre. D'ailleurs, si d'aventure je subis une retraite anticipée dans la musique, je saurais toujours vers quoi me reconvertir ! (rires)
Parlons un peu de votre musique. A qui s'adressent vos textes ?
RÉMI : De par leurs contenus et leurs sujets fédérateurs tels que l'amour, la séparation, le voyage ou encore l'envie de parcourir le monde, je pense que mes chansons s'adressent à une très large population. A travers des histoires personnelles ou fictives, je souhaite permettre au public de partir l'espace de trois minutes dans un autre univers, de s'aérer l'esprit, d'appréhender une histoire d'amour sous un angle nouveau…
Où puisez-vous l'inspiration de vos textes ?
RÉMI : Je peux être inspiré par une émotion, un instant T, un feeling suite à une expérience récente qui me donne l'envie de m'exprimer sur un sujet bien précis. Je ressens le besoin irrépressible de remplir ma vie avec ce sentiment que l'on n'est pas immortels, et de ce fait savoir que j'existe pour avoir la sensation que j'ai raconté quelque chose propre à un vécu.
Quel(s) est / sont le(s) message(s) que vous souhaitez faire passer au travers de votre musique ?
RÉMI : Pour moi, l'essentiel est d'évoquer la notion de plaisir de vivre malgré les difficultés, malgré les peines, de continuer sa route et son voyage dans ce train qui poursuit son cheminement et qui avance, avec ses multiples portes qui s'ouvrent et se referment tout au long de son long trajet de la vie. C'est pourquoi le principal message que je souhaite véhiculer est qu'il faut toujours, en définitive, passer le cap, vivre et accepter ce que l'on vit, accepter l'instant présent.
Avec quel(s) artiste(s) souhaiteriez-vous collaborer ?
RÉMI : J'adorerai bien sûr travailler avec des pointures de la variété française telles que Matthieu Chedid ou Calogero, mais aussi avec les nouveaux visages de la chanson française, à l'instar de l'artiste Hervé... Mais dites-moi, s'agit-il à tout hasard d'une interview prémonitoire ? Car même si j'en rêve pour l'heure je n'ose même pas l'imaginer, bien que ce serait un immense honneur, tant ces différents artistes me comblent à chacune de leurs prestations.
Si on devait vous comparer à un artiste populaire, à qui penseriez-vous ? Si je vous dis Etienne Daho ou Marc Lavoine, cela vous parle ?
RÉMI : Tout d'abord, je ne peux objectivement chercher à me comparer à quel artiste que ce soit ! Même si bien évidemment, ceux auxquels vous faites référence sont des légendes à mes yeux et que je suis infiniment flatté. A l'instar de ces deux grands artistes, et tout comme une autre de mes idoles de la chanson française, j'ai nommé Francis Cabrel, j'aime jongler avec les mots, avec cette profonde sincérité et les nombreux double-sens que détient la langue française. J'ignore si on peut parler de similitudes entre leur grandes et belles carrières et celle que je souhaite réaliser, mais une chose est assurée : si vous me proposez de travailler avec eux, je signe de suite !
Quelles sont vos influences ou références actuelles ? Celles qui vous inspirent dans l'élaboration de vos compositions ?
RÉMI : Je vous dirai, entre autres, tous les artistes que j'ai précédemment cités, ceux porteurs d'une musique intemporelle, de sujets universels où évoluent les mêmes codes, les mêmes idées... Je pourrai vous citer le grand Francis Cabrel, dont je possède l'intégralité des vyniles, Jean-Jacques Goldman ou encore Alain Souchon, mais aussi les nouvelles pépites émergentes de la scène française... Hervé ou Clara Lucciani. Tous m'inspirent d'une certaine façon pour créer ma propre mélodie et mes compositions.
Quelles étaient vos idoles de jeunesse ? Celles qui vous ont donné l'envie de vous lancer ?
RÉMI : J'en ai déjà cité pas mal mais je peux sans conteste ajouter à cette liste non-exhaustive l'incroyable et bouleversant David Bowie. J'étais, je suis et je resterai un fan inconditionnel de cette immense légende de la scène : son charisme, sa gestuelle, la classe qu'il incarne. C'est une véritable icône scénique des années 80 / 90 et il est de ceux qui m'ont clairement donné l'impulsion de monter sur scène à mon tour...
Parmi vos premiers titres sortis, quel est celui qui reflète le mieux votre personnalité ou votre état d'esprit ?
RÉMI : Le choix est comme qui dirait cornélien car ce sont mes titres donc un peu comme mes bébés. Je ne peux avoir de véritable préférence, néanmoins, si je veux me plier au jeu, je dirai qu'actuellement je suis plus proche de l'énergie simple et directe qu'aborde le titre - Nous irons tous les deux - : une énergie solaire, d'amour et de voyage. A contrario, j'aime beaucoup l'énergie véhiculée sur le titre - Suivre les docks - qui est davantage dans l'impulsion donnée à son écouter de prendre la route et de partir à l'aventure. Ce sont deux ambiances distinctes qui me plaisent et qui me caractérisent autant l'une que l'autre.
Comment se sont déroulés les tournages de vos premiers clips ? Est-ce vous qui en êtes le principal réalisateur ?
RÉMI : Les clips que l'on a pu réaliser avec mon équipe ont été tournés tantôt en studio, tantôt en extérieur. Pour le titre - Suivre les docks - , le tournage s'est effectué à l'aide d'un décor bleu et s'est inspiré de l'un des tournages réalisés par Bernard Belin. L'intérêt de ce clip réside principalement dans le point de vue de narration du protagoniste principal qui est simultanément acteur et spectateur, grâce aux images qui s'entremêlent. Il s'agit d'un point externe mais volontairement immersif afin que le public se sente impliqué à titre personnel. A noter que l'ensemble du tournage fut réalisé en studio avec cette notion de partir en bord de mer. Je tiens à apporter ma pierre au petit bâtiment en touchant aussi la réalisation du clip afin de boucler la boucle et avoir le sentiment d'avoir tout donné par chaque naissance d'une chanson.
Quelle est votre actualité ?
RÉMI : Pour l'instant, suite à la sortie de mon dernier single, il y a la rencontre avec les médias, à l'instar de notre présente conversation. Les rencontres avec un nouveau public. Dans les prochains mois, de nouvelles chansons vont suivre et avec mon équipe nous allons effectuer les captations des clips en conséquence. Et une version live de - Suivre les docks - est en création… Et puis, dans un futur plus éloigné, il y aura d'autres concerts en live, démarcher les salles de diffusion en amont et ainsi étoffer la relation avec mon public, issu d'internet et / ou de la découverte en direct lors de futurs prestations en concerts. Plein de beaux projets en perspective en somme.
Nous arrivons au terme de cette entrevue. Un message particulier à adresser à nos lecteurs ?
RÉMI : Je concluerai ce sympathique échange en disant à vos lecteurs que je suis impatient d'aller à la rencontre de mon public, de leur faire découvrir un panel de chansons qui va s'étoffer au fil des mois. J'ai aussi envie de leur dire que si, jusqu'alors je me suis exprimé sur des textes et des harmonies plutôt mélodieuses, à l'avenir je prévois d'osciller avec un registre plus vocal, plus fort dans les tonalités pour jouer davantage sur les nuances. «
Un grand Merci à vous cher Rémi de nous avoir accordé cette interview matinale et d'avoir pris le temps, et le plaisir, de vous plier au petit jeu des questions variant musique et perso. Cet échange fut un véritable plaisir pour moi également et il ne me reste qu'à vous souhaiter le meilleur et vous transmettre de très belles ondes pour l'ensemble de vos projets musicaux. N'hésitez pas à me communiquer les prochains éléments de votre actualité, le magazine Kactus Quimper sera enchanté de les relayer sur ses réseaux (sorties de live, nouveaux titres, dates de concert, etc... ). Merci encore et au plaisir de vous écouter très prochainement.
L'AVIS DE LA REDACTION
Je ne connaissais absolument pas cet artiste de la nouvelle chanson française pour la simple et bonne raison que j'ai un peu, pour ne dire complètement, déserté les ondes radios depuis plus de dix ans et ignore généralement de quoi est faite l'actualité musicale, optant pour écouter la musique ayant bercé ma jeunesse et adolescence, que ce soit la pop américaine ou la variété française. Toujours est-il que mon regard sur cet artiste ainsi que sur sa musique est absolument neutre, n'ayant que très peu de points de comparaison avec ce qui se fait aujourd'hui.
J'ai écouté les deux titres disponibles sur YouTube et j'ai de suite frappé par la ressemblance flagrante avec les couleurs musicales de certaines chansons de Marc Lavoine, que ce soit dans le tempo, le registre des textes et le phrasé du chanteur. Une connaissance ayant également visionné les clips m'a parlé de similitudes avec Etienne Daho, mais j'avoue moins bien connaître l'univers musical de cet artiste, exception faite de - Week-end à Rome - et - Comme un boomerang - qu'il a sorti dans le début des années 2000 avec Dani, reprise du titre initial de Serge Gainsbourg.
En définitive, ces multiples comparaisons entraînent un avis plus que favorable pour moi car je retrouve la quintessence de ce qui se faisait musicalement il y a vingt ans. Ce que l'on pourrait qualifier comme étant désuet ou hors du temps s'avère au contraire un bol d'air rafraîchissant. Ici on revient à l'essentiel, à savoir le texte, l'émotion et les mots juste. La musique y est placée avec finesse en second plan mais il ne s'agit pas de mettre des paroles sur une musique ( comme c'est parfois le cas de nos jours) mais avant tout de raconter une histoire, un vécu. Et n'est-ce pas là la première fonction d'une chanson, quelle qu'elle soit ?
tony (mardi, 21 février 2023 10:43)
Un mood un peu à la ''Alain Bashung'' par moment : très appréciable :)
Lilian (jeudi, 16 février 2023 08:53)
Une vraie révélation musicale ! Un artiste qui donne du sens à la poésie moderne !
Virginie (lundi, 13 février 2023 11:53)
Félicitations Régis! Et Rémi et Romain...on vous attend à Quimper pour se boire un verre avec l'équipe kactus