♟ SOCIÉTÉ I L'HYPERSENSIBILITÉ.
P A R P E G G Y . V - 2 3 . 0 8 . 2 0 2 1
Vous vous entendez souvent dire que vous êtes trop !
On vous taquine sur votre côté rêveur, voire un peu naïf. Des remarques de type "tu sais, la vie, ce n'est pas ça" ou encore "toi, tu vis
dans le monde des bisounours"
C'est vrai, chez vous, c'est un peu "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", et il vous est difficile de concevoir qu'il en soit autrement.
Très empathique, idéaliste, la douleur des autres vous touche particulièrement. La faim dans le monde, la souffrance animale, l'injustice vous sont insupportables, et vous
rêvez à vous seul de changer tout cela...
Il y a de fortes chances que vous soyez hypersensible. Autant vous le dire, la vie ne sera pas facile tous les jours et l'on ne vous fera pas de cadeau.
Mais, la bonne nouvelle, c'est que vous pourrez faire de votre différence une force, pourvu que vous vous compreniez et vous acceptiez tels que vous êtes.
IL PARAIT QUE JE SUIS TROP...
La personnalité hypersensible :
Même si l'on ne peut faire de généralités, on trouvera souvent des traits de caractère majeurs qui pourront évoluer par le biais d'un travail
sur soi et surtout d'acceptation.
Difficile de parler de l'hypersensibilité sans évoquer la période de l'enfance. De nature plutôt timide et réservé, vous rougissez facilement, l'oral à l'école peut
être vécu comme une épreuve.
L'école, un passage délicat pour vous, surtout sur le plan relationnel avec les autres car, dès l'entrée, vous vous sentez différent, comme en "décalage". Plus proche du
monde adulte (mature), vous vivez mal certaines réactions de vos camarades.
L'idée qu'il faille coller aux standards vestimentaires pour être intégrés, que l'on puisse se moquer d'un enfant pour une petite disgrâce physique, une difficulté d'allocution vous semble "bête et méchant" et vous n'adhérez pas à cette façon d'agir. Que l'on s'amuse à pousser à bout la professeur d'anglais, pourtant si gentille, sans se soucier de savoir ce qui, dans sa vie personnelle, a pu créer ce malaise vous irrite profondément, vous attriste.
Vous êtes timide et réservé, mais, intérieurement, vous bouillonnez. De tempérament plutôt rebelle, vous n'aimez pas "les cases" et idées toutes faites. Lorsqu'il s'agit
de se faire des amis, c'est naturellement vers l'atypisme que vous vous tournez, la différence vous est sympathique et rassurante, elle vous tolère mieux aussi. Vous vivez
assez mal l'autorité, aimeriez que l'on vous écoute, vous respecte car, très jeune, vous vous sentez en mesure de réfléchir par vous-même, vous n'aimez pas que l'on vous
inculque des règles et interdits, si vous n'en saisissez pas le sens.
Vous aimez profondément l'humain mais avez parfois du mal à vous sentir "en phase" avec lui. Lors d'un dîner entre collègues, amis, repas de famille, vous êtes heureux
d'être conviés mais, par moment, vous "décrochez", rêvassez. Difficile de suivre les conversations qui s'éparpillent, de savoir où fixer votre attention car, pour vous,
l'écoute se fait de façon profonde, donc, plus aisée dans un groupe restreint.
Puis, il faut bien admettre que les conversations sur la vie quotidienne, les potins, ne vous passionnent pas particulièrement. Vous aimeriez tant parler de choses profondes, débattre, philosopher, refaire le monde ! Le besoin de s'isoler se fait parfois sentir, pour réfléchir. Réfléchir, ça, vous le faîtes beaucoup, sur tout, et n'importe quoi. Vous vous posez beaucoup de questions. Les troubles du sommeil sont fréquents, non forcément par anxiété, mais, la tête encore pleine d'idées, le lâcher-prise est compliqué...
Tout cela peut engendrer une certaine fatigue.
Vous êtes empli d'empathie, cette capacité qui vous permet de ressentir pour les autres, et l'on se tourne souvent vers vous pour confier ses états d'âme. Véritable éponge
émotionnelle, vous absorbez toutes les énergies qui vous entourent, les bonnes comme les mauvaises.
Ainsi, dans une ambiance festive, vous êtes empli de joie, cela déborde. Pour l'instant d'après, plonger dans une profonde tristesse, lorsqu'un conflit, une remarque déplacée vient entacher cette bonne humeur.
Vous prenez les choses très à coeur. Pour cette raison, l'hypersensibilité peut-être confondue avec une maladie type bipolarité, troubles de l'humeur, il n'en est rien. On ne soigne pas l'hypersensibilité mais apprend juste à vivre avec.
LES SENS EN EMOI
Chez vous, les sens sont décuplés, et, en découlent de vives émotions. Vous êtes sensible à la beauté des choses, un lever de soleil sur la mer, un animal sauvage qui surgit et c'est l'émerveillement, pouvant vous conduire aux larmes. Le bruit de l'eau vous apaise, à l'inverse, des cris ou le retentissement d'une alarme vous agresse, véritablement.
Un morceau de musique peut déclencher une véritable frénésie, vous transporter. Vous palpitez, vibrez, "vivez" ce que
vous entendez. Etes capables de décrypter un message en percevant l'émotion qui s'en dégage... S'agit-il d'un cri de colère, mélancolie,
amour, sensualité... que vous ayez ou non saisi les paroles (en langue étrangère, par exemple).
La peau peut être sensible à certaines matières, sujette aux allergies. Vous êtes très sensible au toucher, tactile, aimez plonger les doigts dans
le sable en été, ressentir la chaleur, caresser un tissus, marcher pieds-nus dans l'herbe.
Subtilité et finesse sont des mots qui vous correspondent plutôt bien, vous aimez la douceur, voir, percevoir les yeux fermés.
Vous êtes très émotionnel. Pleurez facilement, de chagrin mais aussi de joie, d'attendrissement, d'émerveillement. Des enfants qui jouent sur la
plage, découvrent le bonheur de tremper les pieds dans l'eau vous émotionnent, beaucoup, vous ressentez pour eux ce bonheur, il vous fait chaud au
coeur. Une envolée d'oiseaux vous procure un sentiment de liberté. Les acclamations du public pour un artiste vous rendent formidablement
heureux.
COMMENT BIEN VIVRE L'HYPERSENSIBILITÉ ?
La première chose est de s'accepter. Soyez doux et tolérant envers vous-même, comme vous pouvez l'être pour autrui. Vous avez la capacité de voir le bon en chacun, faites de même pour vous.
Lorsque vous vous entendez dire que vous êtes "trop", tout est relatif, vous seriez tout aussi libre de penser que l'autre n'est pas assez.
Dites-vous qu'une émotion n'est jamais coupable, et ne cherchez pas à l'enfouir, la faire taire, sous prétexte de vous aligner. Cela aurait alors des répercussions sur le corps, créant un trop
plein, imaginez pour cela un autocuiseur, sans soupape de sécurité. Si vous ressentez le besoin de vous expliquer, faîtes-le simplement. "Non, je ne suis pas déprimé (e), au bout du
rouleau, mais fatigué, ce sont les nerfs qui lâchent, laissez-moi me "vider" et tout rentrera dans l'ordre". Dissipez ainsi la gêne, ou les inquiétudes infondées ressenties par les autres, car il
s'agit souvent de cela, une incompréhension !
Vous débordez de joie, exprimez-le ! Chantez, dansez, riez de bon coeur, on vous en remerciera souvent. Là encore, les regards "intrigués", curieux, proviennent la plupart du temps de personnes
plus "contenues" qui ne se le permettraient pas, et vous envient, d'une certaine manière, cette spontanéité. Quasi... enfantine.
Vous possédez en vous une formidable énergie d'amour inconditionnel, faites-en bon usage ! Impliquez-vous dans des causes qui vous tiennent à coeur, vous enrichissent.
La colère face à l'injustice vous ronge ? Cessez de ruminer et transformez-la en énergie positive ! Donnez à l'inconditionnel ! Donner n'entend pas forcément quelque chose de "matériel", cela
peut aussi bien être du temps, de l'attention portée à quelqu'un. Arrêtez-vous pour échanger quelques mots avec un sans-abris, partager avec lui vos ressentis, vous aurez peut-être alors la
surprise de découvrir une personnalité très riche ! Un récit de vie, une expérience, qui vous toucheront et viendront bousculer les apparences premières ! Là encore, vous vous entendrez parfois
dire que tout cela est bien futile, que vous ne changerez pas la face du monde, qu'importe, ce sont les gouttes d'eau qui font les grandes rivières et si vous, y trouvez un sens !
Le stress est très présent, chez vous. Pour le faire redescendre, riez, y compris de vous-même. Une bonne dose d'auto-dérision ne vous fera pas de mal, sous réserve, là encore de s'accepter.
Lâchez vos émotions sur un journal, criez si vous en avez besoin, faites une activité physique...
Afin d'éviter le sentiment de "solitude spirituel" rapprochez-vous, sans pour autant limiter vos relations, de gens comme vous, hypersensibles. Pour échanger, dialoguer, vous évader sur des
sujets qui vous plaisent. Si vous n'en connaissez pas, les réseaux sociaux peuvent être une aide précieuse.
Sachez aussi vous accorder des moments à vous ! Ressourcez-vous dans la nature, dans la méditation. Respirez, faîtes le vide. Le sport est bon pour le corps comme pour l'esprit et donne de la
confiance en soi.
Vous êtes empathique, certes, mais, veillez tout de même à vous préserver en sachant dire "stop" lorsque vous ne pouvez plus fournir. Que vous ressentez un besoin de paix, l'envie de savourer un
moment de bien-être. Et ce, sans culpabiliser.
Cherchez l'équilibre, donnez, mais, apprenez aussi à recevoir. Côtoyez des gens heureux, souriants, allez à leur rencontre, même si vous êtes seul, osez !
Le moral en berne ? Quittez votre zone d'inconfort.
Vos sens sont une richesse, une source de plaisir inestimable, profitez-en ! N'y allez pas avec le dos de la cuillère !
Enfin, derrière cette sensibilité accrue se cache souvent un ou plusieurs talents !
Dessin, musique, poésie, comédie, couture... Soyez passionné ! Vivant dans ce que vous faîtes ! En un mot, REALISEZ-vous ! Soyez vous-même.
L'hypersensibilité, cela vous parle ?
Vous êtes vous reconnu ?
Vos commentaires et réactions m'intéressent.
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Mélissa Tal (samedi, 28 août 2021 08:28)
On en parlait hier et aussi avant hier ,souvent d ailleurs ,jte reconnais bien là �félicitations
Chris Bernard (samedi, 28 août 2021 08:27)
Tellement vrai